Au sujet du lâcher prise : outils et conséquences

18 OUTILS COMPORTEMENTAUX POUR UN LÂCHER PRISE RÉUSSI

Santoka Taneda, poète japonais de Haïku du 20ème siècle nous dit, au sujet du lâcher prise :

« Il n’y a rien de plus facile à dire ni de plus difficile à faire que de lâcher prise. Il ne s’agit là ni d’un mol abandon de soi ni d’une obéissance aveugle. Dans ce lâcher-prise réside la paix de l’esprit.»

La succession, l’importance et la variété des évènements, les drames de la société moderne et les émotions qu’ils suscitent nous entraine de plus en plus à exercer le lâcher-prise avec difficulté et pénibilité.

Pour le vivre le moins mal possible et se prémunir de la douleur et des ennuis habituels, il est utile et nécessaire de se livrer à un travail d’apprentissage et d’acquisition de nouvelles attitudes.

Alors,  comment réaliser son lâcher prise du corps et de l’esprit tout en restant lucide et connecté avec la réalité du monde extérieur à nous même, ce qui peut paraitre paradoxal ?

Pour y parvenir, nous disposons d’une batterie d’outils comportementaux que nous avons certainement un jour déjà utilisés, consciemment ou inconsciemment.

18 outils comportementaux

1 Valoriser ce que l’on a en main

Inventaire du grenier, des jouets, des jeux video, des connaissances

Avant de se séparer de quoique ce soit, faire l’inventaire qualitatif et quantitatif de ce que l’on possède va permettre de distinguer le superflu du nécessaire et va rendre plus acceptable l’idée de se séparer de certaines choses

2 Penser au bénéfice à venir

Téléphone portable, la petite amie, le titre, le record, le pouvoir, le poste convoité

On a horreur de perdre ce qu’on possède ou d’être trahi dans ses sentiments. Cependant, adopter un regard positif sur ce qu’on a perdu et penser qu’on va trouver autre chose de mieux en remplacement est la meilleure façon de gérer chaque perte

3 Relativiser les événements

On trouve toujours plus malheureux que soit

relativiser les événements en les replaçant dans leur contexte et en ne leur donnant que l’importance qu’ils méritent va nous permettre d’une part d’agir sur le sentiment de privation qui conduit à la douleur et d’autre part, de digérer les contrariétés avec plus de détachement

4 Apprendre à pardonner

Le pardon est corrélatif de l’Amour, conflit israélo-palestinien

La colère et la vengeance sont des obstacles au lâcher prise qui apporte la sérénité. S’il est humainement impossible d’effacer et d’oublier, le pardon est une bonne thérapie pour se reconstruire

5 Accepter sans rejeter

Le divorce, la maladie, la perte d’un proche, la crise économique, les périodes de chômage

Accepter les évènements qui ont marqué comme autant de jalons le cours de notre existence. Plus on va réaliser qu’on ne peut  pas éviter que les choses arrivent, plus notre capacité au lâcher prise sera grande et plus sera grand aussi l’apaisement de l’esprit

6 Oublier les critères de réussite

Suicides des cadres et des personnels sur le lieu de travail, le maintien du niveau de vie et de l’image associée

Le lâcher prise c’est aussi savoir se débarrasser des préjugés, s’extraire du carcan des apparences et des normes sociétales qui placent les critères de perfection, de succès, de réussite et de séduction sur des piédestaux inaccessibles au plus grand nombre et qui sont autant de barrières qui restreignent notre existence

7 Se sentir concerné

Les informations, les lois, les nouvelles réglementations, les élections, la pollution, le réchauffement climatique

e lâcher prise ne veut pas dire que l’on se réfugie dans une bulle en ignorant volontairement  le monde extérieur. Il est préférable de s’investir dans un premier temps pour tirer profit en temps utile de ce qui est vraiment important et de reléguer au second plan des petits soucis sans gravité

8 Prendre son temps

Jospin en 2002, Sarkozy et Le Pen en 2012 ont annoncé leur retrait de la vie politique mais en réalité, ils ont pris du recul et sont encore aujourd’hui actifs

Parce que l’on craint de se mettre en colère ou de perdre le contrôle, on va réaliser un faux lâcher prise qui peut s’apparenter à une fuite, une forme de lâcheté. Il faut plutôt prendre du recul et se donner le temps de réfléchir. Et peut-être le lâcher prise ne sera pas nécessaire, mai si cela doit être le cas, on saura que c’est pour de bonnes raisons

9 Identifier ses peurs

La peur du noir, la claustrophobie, la peur du vide, la peur de la foudre, la peur de parler en public, la peur de l’échec, la peur de la mort, la peur des animaux, la peur des araignées, la peur des limaces

Notre psychisme emmagasine des peurs qui restent ancrées en nous et nous empêchent  de lâcher prise ou en tout cas le rende difficile à exercer. Savoir quelle frayeur est responsable de chaque sensation désagréable  va faciliter grandement le nécessaire travail d’exorcisme pour arriver à s’en débarrasser

10 Se libérer des sentiments négatifs

Les conflits actuels dans le monde

la rancune, la haine, la colère ou la vengeance doivent être mis de côté car ce sont des émotions qui ne construisent rien et nous empêchent de faire le deuil de ce qui ne peut plus être changé

11 Tirer un enseignement et apprendre de chaque échec

L’apanage du chercheur du CNRS, du scientifique, la méthode empirique, la relation amoureuse, la séparation

chaque essai raté est une marche de plus vers le succès. Plutôt que de s’inscrire dans une logique de perdant récidiviste, on va utiliser son capital d’expérience pour atteindre un objectif ou accepter un utile renoncement

12 S’adapter aux faits

Élaboration d’une politique nationale spécifique d’adaptation aux changements climatiques dans 5 pays européens, échec de la taxe carbone trop complexe, impossible à appliquer uniformément

Pour retrouver la paix intérieure et envisager l’avenir avec optimisme, il est nécessaire de briser les chaines qui nous emprisonnent dans le passé et nous ramènent  toujours et encore aux  épreuves, échecs et déceptions

13 Enterrer le passé

Fin de l’apartheid en Afrique du sud, le refus des palestiniens et des israéliens de sceller définitivement la paix et la coexistence pacifique sur un même territoire

Pour retrouver la paix intérieure et envisager l’avenir avec optimisme, il est nécessaire de briser les chaines qui nous emprisonnent dans le passé et nous ramènent  toujours et encore aux  épreuves, échecs et déceptions

14 Lâcher prise pour les bons motifs

Etre en paix avec soi-même, c’est faire ce à quoi on croit pour soi et pour les autres, même si on est seul au départ, parce qu’à l’arrivée on sera des millions, Bill Gates, Steve Jobs, Nelson Mandela

Cela va consister à ne pas se décourager, à rester combatif afin de ne pas abandonner en cours de route et continuer ce que l’on a commencé d’entreprendre en paix avec soi-même


"La plupart des choses importantes dans le monde ont été accomplies par des personnes qui ont continué à essayer quand il semblait y avoir aucun espoir."
Dale Carnegie

15 Cultiver une image positive de soi-même

S’engager à devenir un vrai professionnel, Définir sa stratégie, Soigner son apparence vestimentaire, Adopter le gestuel et le vocabulaire adéquat, Tenir ses promesses aimer la qualité, Satisfaire gagner ensuite

Étre fier de ce que l’on est et ne jamais douter de ses capacités. En travaillant à améliorer son image, on pourra savoir ce qui est vraiment important pour soi-même

16 Remplacer ce que l’on a perdu

Les réseaux sociaux permettent de réaliser assez rapidement et avec un taux de retour important ce travail de développement personnel avec un gain de temps investi maximal

Si c’est trop dur ou qu’on est impatient de nature, il vaut mieux accélérer le cours des choses dans de nouvelles entreprises, en élargissant son cercle social d’amis et de relations professionnelles

17 Ne pas assister les autres en permanence

De la difficulté du rôle de parent, d’éducateur, de thérapeute, d’assistant social, de transmetteur de savoirs, de savoirs-faire, de savoirs-être

Prêter une attention excessive aux autres aura pour conséquence une difficulté évidente à lâcher prise. C’est le cas lorsque l’enfant grandit et revendique sa liberté et son autonomie qu’il faudra savoir lui offrir en lui démontrant qu’il est digne de confiance

18 Laisser les émotions s’exprimer

Les hommes politiques ou les stars n’hésitent plus à rire ou à pleurer en public, les champions, les nouvelles miss fraichement élues,

Il ne faut pas avoir peur ou avoir honte d’extérioriser nos sentiments à travers les pleurs, le rire, les cris qui agissent comme de véritables fonctions cathartiques

Le corps et l’esprit forment un bloc. On dit souvent que les maux du corps sont liés aux maux de l’âme. Le lâcher prise de l’esprit permet le lâcher prise du corps.

« Mens sana in corpore sano », une âme saine dans un corps sain.

Le lâcher prise du corps et de l’esprit permettrait  donc  une meilleure santé spirituelle, mentale, émotionnelle, physique des individus et une plus grande capacité à exercer pour soi-même et l es uns envers les autres celui qui nous rassemble, celui qui est notre Maître à tous sur toute la surface du globe : l’Amour avec un grand A, aimer et être aimé avec et par le cœur, pour construire un monde plus juste, moins matérialiste et plus humaniste, plus proche de l’humain que de la machine, plus proche de la paix que de la guerre, du partage que de l’égoïsme, de l’harmonie que du chaos, de la douceur d’un coucher de soleil que de la violence du béton.

A l’heure où le monde se transforme sous nos yeux, où le pouvoir politique semble avoir perdu le contrôle et où les gouvernements sont dans l’incapacité  de remplir leur mission et de répondre aux attentes légitimes des citoyens, est-ce que  le lâcher prise du corps et de l’esprit avec les simples outils que nous venons d’indiquer ne serait pas la solution, ou en tout cas une partie de la solution, la clé pour faire avancer l’humanité en devenir sur le chemin de la Paix et de l’Amour ?

 « Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse d’en voir la différence ». Marc Aurèle


LES CONSÉQUENCES SOCIALES, ÉCONOMIQUE, CULTURELLES ET GÉOPOLITIQUE DE NOTRE INCAPACITÉ A LÂCHER PRISE

Les conséquences sociales

Les murs des cabinets d’avocat sont couverts de dossiers empilés dont la quasi-totalité concerne des affaires de divorce. Les couples se séparent faute de capacité à exercer le lâcher-prise. Aimer, c’est donner et accepter. Le domaine de l’amour est celui du lâcher-prise, et non celui de la maîtrise.

On est rarement 2 à aimer avec la même intensité. Il n’y a pas d’Amour sans souffrance et il faut l’accepter pour pouvoir s’investir.

Cela semble facile et évident dans la construction d’une relation à son début, c’est plus difficile dès qu’il s’agit de s’engager et de durer dans l’engagement. Il en résulte des couples éphémères qui se séparent aux premières difficultés et chacun reproduit les mêmes schémas avec les mêmes causes et les mêmes effets, des familles éclatées et divisées, des enfants fragilisés dans leur existence par la perte de l’équilibre affectif et du sentiment de sécurité dans le confort du cocon familial où ils pouvaient puiser tout l’Amour dont ils avaient besoin pour grandir et être capables un jour de renvoyer cet Amour et de le multiplier à leur tour…

L’incapacité , la perte du lâcher prise détruit la puissance d’Amour, qui peu à peu cède le terrain à la puissance de Haine qui détruit le lieu naturel d’expression de l’Amour qu’est la famille. Or la famille est la cellule de base de la société humaine. La destruction de la famille entraine la destruction de la société. La destruction de la société entraine le chao et des désordres multiples dont le résultat final est la dissolution, la liquéfaction, la disparition d’un peuple, d’un pays, d’une nation, d’une civilisation au pire, et au mieux l’absorption par une autre…

Quand Coluche a créé les restos du cœur en 1985, il ne pensait pas que 30 ans après, son association existerait encore et viendrait en aide chaque année à un nombre croissant de personnes exclues du système…

Quand les puissances occidentales ont donné leur indépendance aux pays qu’elles avaient occupés pendant des siècles, qui aurait pu prévoir ou imaginer qu’aujourd’hui, la plupart de ces puissances subiraient de plein fouet les vagues d’immigration de la misère venues de ces pays supposés devenus indépendants, mais qu’on a continué à coloniser et exploiter sous une forme financière et économique et empêché de se hisser à un niveau acceptable de prospérité économique ?

L’incapacité de l’ensemble des acteurs des systèmes en place à accepter de gagner un peu moins d’argent pour permettre à d’autres d’en avoir un peu plus et d’avoir une petite place au soleil a jeté des millions d’individus dans l’indigence, la pauvreté, la misère, la dépendance, le chômage, la perte de sa propre estime de soi, et dans le registre existentiel du pire, la violence (le terrorisme, le fanatisme pseudo-religieux), l’auto-destruction (alcoolisme, drogue, suicide), délinquance, dégradations, vols, crimes, meurtres…

Car si l’on considère l’être humain dans sa globalité, il est constitué de 3 dimensions : le physique (les fonctions de base), le méta-physique (les fonctions intellectuelles) et le spirituel (les fonctions surnaturelles). Un système quel qu’il soit devrait permettre à chaque être humain de se réaliser harmonieusement dans chacune de ses 3 dimensions. Mais pour que cette construction puisse s’accomplir de façon ordonnée il faut mettre en place et garantir un cadre existentiel qui va le permettre : d’abord assurer la satisfaction des besoins physiques qui représente le socle, le fondement, sur lequel ensuite l’individu va pouvoir se construire et grandir grâce au développement de ses fonctions cognitives et intellectuelles (apprendre à raisonner, à bien penser, à bien réfléchir, à maitriser des notions concrètes et abstraites), à acquérir des habiletés, et de là pouvoir développer et accéder à la dimension spirituelle qui vient équilibrer et parachever cette construction.

L’être humain est comparable à une maison : les fondations, les murs, le toit. S’il manque un seul de ces 3 éléments, la maison ne tient pas, elle finit par s’écrouler. S’il manque à chaque individu une seule de ses 3 dimensions (le physique, l’intellectuel, le spirituel), il est déséquilibré et risque, dans les cas extrêmes, de dévier vers une folie destructrice, comme les actes de terrorismes survenus en France et dans le monde depuis 2015 nous le démontrent dramatiquement...

Or nous sommes tous témoins, avec les media de l’information qui nous le rappellent chaque jour, des désordres qui se déroulent sous nos yeux et sévissent sur la planète entière : ils sont le fruit de l’incapacité des acteurs sociaux que nous sommes à lâcher prise et corrélativement de notre propension croissante dans une société individualiste à fabriquer des êtres humains inachevés, déséquilibrés, fonctionnant à l’envers, marchant sur la tête et vivant dans le non Amour pour eux-mêmes et pour autrui.

Les conséquences économiques

500 millions d’euros, c’est la somme qu’Air France impute aux 14 jours de grève de ses pilotes dans ses résultats trimestriels. De quoi donner le vertige. Surtout lorsqu’on rapporte la facture au nombre de salariés de l’entreprise. Selon le rapport annuel du groupe Air France-KLM, la compagnie tricolore et ses filiales emploient 65.324 personnes. La grève a donc coûté 7.654 euros par salarié. C’est l’équivalent de 3 mois de salaire d’un agent au sol.

Pour les autres salariés de la compagnie, la facture est d'autant plus douloureuse qu'elle a eu un impact sur les revenus d'une partie d'entre eux. Près de la moitié de la rémunération du personnel navigant commercial est en effet calculée en fonction du nombre d’heures passées à bord des avions. Si les vols auxquels ils étaient affectés n’ont pas pu partir faute de pilotes, les hôtesses et stewards ont donc dû se contenter de leur salaire fixe.

Coût du conflit israelo-palestinien : 227,5 millions d'euros versés par l'union européenne à la Palestine,

L'organisation du baccalauréat coûte plus d'1,5 milliard d'euros, affirme le principal syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale qui réclame un examen plus simple, concentré sur une semaine.

"L'utilité" du baccalauréat, examen "symbolique", sera de "déceler les 55.000 à 60.000 candidats qui ne l'obtiendront pas" et ne pourront pas valider leurs vœux dans le portail d'affectation APB (admission post-bac), où les formations supérieures sélectives ont préalablement "recruté leurs étudiants sur la base du contrôle continu", souligne le SNPDEN. "1,5 milliard pour refuser l'accès à l'enseignement supérieur à 60.000 élèves (...) Ces ressources seraient peut-être mieux employées" à faire réussir ces élèves, avance le syndicat, réclamant un un examen, plus simple et plus fiable, sur une semaine".

Face à la hausse continue du chômage mondial, les éventuelles conséquences sociales remettent en cause  la stabilité sociale et politique d’un pays.

Les conséquences sociales et économiques de notre manque de lâcher prise en face de l’argent s’alimentent mutuellement et constituent un phénomène récurrent  qui s’auto-entretient…

Le monde va mal parce qu’il a oublié que l’argent n’est qu’un moyen et que la vraie richesse d’un système, c’est l’être humain avec son cœur, sa capacité à aimer et être aimé.

Les conséquences culturelles

Définition de la culture par l'UNESCO

«La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.»

Les conséquences culturelles de notre incapacité à lâcher prise affectent à un degré plus ou moins important les individus selon leur culture.

Les préjugés à l'égard des gens ou des cultures peu connues apparaissent dans tous les pays et à toutes les époques.
Certains préjugés sont anodins, ; toutefois d'autres sont beaucoup plus pernicieux et peuvent engendrer oppression et persécution.

Historiquement , les Juifs sont certainement l'un des peuples ayant le plus souffert des préjugés.

En Europe, la haine des juifs est ancrée dans le christianisme, religion qui s'est développée à partir du judaisme.
Durant des siècles, les Juifs ont été la seule minorité religieuse de l'Europe chrétienne, souvent mal compris et inspirant la suspicion chez les gens, opprimés par l'Eglise et exploités par les dirigeants...

Source : http://www.alliancefr.com/actualite/antisemitisme/memoire/exposition.html

Nous pourrions encore retenir comme conséquence culturelle de notre incapacité à lâcher prise le massacre de la Saint Barthélémy, les guerres de religions, les massacres de la révolution française de 1789, les massacres de la révolution bolchévique de 1917, les massacres de chrétiens perpétrés par les fanatiques islamistes, la guerre franco-française laïques contre curés, la lutte des classes, la paupérisation, la stigmatisation des banlieues, la fabrication à l’échelle industrielle et internationale de miséreux et de sans abris, les bavures policières (la mort accidentelle du manifestant Rémy Fraisse),…et la liste est encore longue…

La difficulté de l’être humain est de demeurer dans la tempérance et dans la justice des choses. L’histoire du monde, notre histoire, nous montre que nous passons notre temps à basculer d’un extrême à l’autre.

Après des siècles de puritanisme et d’un pouvoir tyranique et absolu des religions sur les consciences, nous sommes passés au pouvoir absolu de l’argent sur les individus et au rejet de toute forme de soumission à un ordre moral et social imposé par notre nature profonde, notre programmation naturelle. Cela a fait naitre dans la société de nouveaux comportements, des habitudes et des modes de pensée et de vie différents et donc des identités culturelles nouvelles dont les résultats se révèlent être néfastes pour le savoir et le bien vivre-ensemble et la paix sociale parce que générateurs de conflits d’intérêts partisans (manif pour tous, marche des fiertés, défenseurs de la famille, théorie du gender) et l’exercice du lâcher prise dans le domaine des idées et des valeurs est très difficile à réaliser parce qu’il touche au domaine du sensible et de l’émotionnel.

Nous avons cru que le pacifisme et la liberté sexuelle qui devait être la forme la plus aboutie et la plus facile de l’exercice du lâcher prise allaient aplanir tous les problèmes et que le monde allait enfin connaitre la paix et l’harmonie universelle.

En fait il n’en a rien été, notre rapport au corps, à la nudité, à la relation amoureuse sexe et sentiments est toujours aussi conflictuels, les prisons et les hôpitaux psychiatriques sont surpeuplés.

Nous avons continué et nous continuons à être les acteurs impuissants de nos limites, de nos égoïsmes, de nos désordres, de nos peurs, de nos convoitises et de nos lâchetés, petites ou grandes, ainsi que de nos frustrations, passées, présentes et à venir parce que nous persistons et nous refusons de lâcher prise.

Nous nous sommes faits les spécialistes des commémorations, des anniversaires et des devoirs de mémoire. Peut-être devrions-nous moins penser au passé et consacrer un peu plus de temps et d’énergie pour nous intéresser à l’avenir ?

« Retenir équivaut à croire qu’il y a seulement un passé, lâcher prise c’est savoir qu’il y a un avenir » Daphné Rose Kingma

Les conséquences géo-politiques

Le lâcher prise en tant qu’acceptation et renonciation au pouvoir et au contrôle permettrait une plus juste répartition des richesses et des droits d’exister et de vivre dans un confort et des conditions de vie optimales.

Or la crise mondiale actuelle est née de la volonté des banquiers de maintenir la pression financière sur l’ensemble des acteurs économiques à la surface du globe pour assurer leur propre survie et étancher et satisfaire leur soif de pouvoir, de richesses et d’honneurs.

Ils sont devenus les maîtres absolus devant lesquels les Etats, les chefs d’Etat, les gouvernements, et tous ceux qui travaillent pour eux, et également les entreprises multi-nationales sont devenus les valets serviles et soumis.

Les Etats sont endettés et il faut payer la dette. Où trouver l’argent si ce n’est dans l’économie des conflits ? On va agir et favoriser l’émergence de conflits localisés et encadrés sur des endroits sensibles de la planète pour permettre une relance des activités industrielles liées à l’effort de guerre.

Quelque soit le camp qu’ils ont choisi de soutenir, les pays tiers rééquilibrent leur balance grâce aux profits colossaux réalisés par les entreprises des industries d’armement qui signent des contrats avec les belligérants.

La politique et les relations internationales sont mobilisées pour assurer à un Etat d’être en position de force dans la guerre économique et la course au profit.

La guerre économique pourrait se définir comme la mobilisation de l’ensemble des moyens économiques d’un Etat à l’encontre d’autres Etats pour accroître sa puissance ou le niveau de vie de ses habitants en conquérant notamment des marchés afin de créer des emplois et des richesses à l’intérieur de l’Etat au détriment des autres Etats.

Cette définition des affrontements économiques en termes de guerre semble confondre l’usage de la force pour faire fléchir un adversaire politique, avec la dimension conflictuelle des rapports de forces économiques. Il est vrai que la période contemporaine est marquée par une diminution considérable des guerres entre grands pays développés, mais aussi des guerres interétatiques « classiques ». En revanche, on constate l’importance des « nouvelles guerres », qualifiées également de « conflits civils » et de « guerres pour les ressources ». Ces guerres ont exterminé des dizaines de millions de personnes, augmenté la misère et déplacé des centaines de millions de personnes.

La guerre actuelle en Ukraine illustre parfaitement ce mécanisme car Russes et Ukrainiens partagent la même culture et parlent la même langue.

C’est une guerre qui fait mal et qui fait pleurer, même les hommes. « Nous vivons tout près d’ici, à cinq kilomètres, près de Krasnodon, dit ce vieil homme, un réfugié, qui s’apprête à passer en Russie. Nous voyons tous les jours tant de gens qui partent, des femmes, des enfants. Ils partent en bus, à pied. Ici, la voix de l’homme se met à vibrer, mais il poursuit : Je ne comprends pas ! Nous vivons au 21è siècle, nous sommes des êtres civilisés. Alors pourquoi ne pouvons-nous pas résoudre ce conflit par la voie pacifique ? On ne me fera jamais croire que c’est impossible ! Nous avons des politiciens très intelligents – qu’ils trouvent une solution ! Qu’ils mettent fin à tout ça ! Quand est-ce que l’Occident va nous entendre ? Quelqu’un, au moins ? Et voilà que sur le visage rude et têtu, les larmes se mettent à couler… » (Extrait de l’article de Daniïl Groslik « Frontière lointaine », paru dans la revue ukrainienne Reporter en juillet 2014).

Pour conclure sur le lâcher prise,  cette très belle prière pour la Paix, attribuée à Saint François d’Assise :

La Prière de saint François est une prière chrétienne pour la paix. En 1927 elle est pour la première fois associée à Saint François d'Assise par des pacifistes protestants français. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des Américains, dont le cardinal Spellman, archevêque de New York, la diffusent à des millions d'exemplaires. Elle a été récitée par des personnalités nombreuses et éminentes dont Mère Teresa, le pape Jean-Paul II, la princesse Diana, Margaret Thatcher et Dom Hélder Câmara…Elle a été intégrée dans le Programme des Douze Étapes des Alcooliques anonymes.

Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix.

Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer, car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on trouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

Si l’on veut qu’un jour la paix règne dans le monde, commençons par accepter de faire la paix dans nos familles en mourant à la Haine et en ressuscitant à l’Amour par le lâcher prise du corps et de l’esprit.


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Publié le vendredi 16 juillet 2021

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